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Le financement des entreprises

A côté de l’augmentation de capital, l’emprunt obligataire, l’escompte, la mobilisation de créances, apparition des ADP, OBSA et des possibilités de crédit d’exploitation résultant de la loi Dailly.
Les transformations doivent se comprendre dans le contexte récent d’innovations financières, de déréglementation et de désintermédiation et de securitization (ou titralisation), ce qui amène même à parler de mutation.


Les enseignements récents tirés de la théorie de la finance
Le schéma classique : dans l’hypothèse de marchés parfaits et de maximisation de la valeur de l’entreprise sur le marché financier, les deux propositions sont que les entreprises ne font pas d’autofinancement net et elles ont à leur disposition deux sources de financement extérieures (les capitaux à risque et le crédit). MM déclarent que pour une classe de risque donnée, la valeur de l’entreprise est indépendante de sa structure financière et les décisions d’investissement sont indépendantes des décisions de financement. `
Ce schéma a été critiqué en prenant en compte le rôle de l’autofinancement (effet multiplicateur Lohmann-Rüchti, Gordon et Shapiro), le caractère non homogène des sources de financement externe (R. PEREZ) et les problèmes relatifs aux limites réelles de l’endettement (prise en compte de la fiscalité par MILLER, explication par référence à l’imperfection des marchés et les coûts de faillite par STIGLITZ, KRAUS, LITZENBERG, VAN HORNE).
Le néoclassicisme financier permet d’y répondre. La théorie des signaux (LELAND, PYLE, ROSS, JACQUILLAT, LEVASSEUR) et de l’agence (JENSEN, MECKLING, GROSSMAN, HART, QUINTARD, ZISSWILLER) qui repose sur les conflits d’informations et d’intérêts rejette les hypothèses de symétrie d’information et d’identité des intérêts des acteurs du schéma classique. La théorie des signaux montre que le niveau d’endettement peut servir de signal de la direction (l’accroissement d’endettement indique que l’entreprise est performante) tandis que la théorie de l’agence présente l’endettement comme une solution aux conflits d’intérêts entre les dirigeants et les actionnaires mais aussi source d’autres conflits.



 

 

 

 

 



Les tendances et la pratique actuelles en matière de financement des entreprises françaises
Les facteurs d’évolution sont le coût du crédit (hausse des taux d’intérêt réels) et l’évolution du système financier (retard d’adaptation du système français, impulsion des pouvoirs publics à créer un marché unifié des capitaux et à moderniser le marché financier, profonds bouleversements dans les méthodes de gestion financière des entreprises).
Les nouveaux financements stables passent, du fait des coûts élevés du crédit, par le recours aux fonds propres (OBSA pe) et par le recours aux comptes d’associés, à l’endettement et au CB pour les PME-PMI qui ont par ailleurs du mal à conserver leur indépendance malgré les ADP.
Les nouvelles techniques de financement à court terme : auparavant il y avait escompte, CMCC, Dailly, découvert, affacturage mais peu de moyens de gérer la trésorerie. Les grandes entreprises ont depuis 1985 accès au marché en émettant des billets de trésorerie (nombre cependant restreint d’émetteurs). Les PME sont progressivement mieux prises en charge par les banques (meilleurs services, capital-risque).

Dans un contexte d’ingénierie financière, après l’ère de l’endettement (années 1970) puis celles du recours aux fonds propres apportés ou assimilés (80) s’ouvre l’ère du cash-flow.

 

 

 

 

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